L'Eglise que J'aime (texte de Juan Arias "Le Dieu auquel je ne crois pas")
Je cours je cours en ce moment et n'ai pas trop de temps pour me poser et rédiger quelques billets spi...Bien dommage, mais c'est la vie! Travailler pour vivre ou vivre pour travailler, des fois la frontière est bien mince... Donc pas de billet d'inspiration perso mais un extrait du livre de Juan Arias "Le Dieu auquel je ne crois pas" (Cerf 1971). Ca décape, ça fait du bien. L'Eglise a besoin d'être secouée. Une Eglise vivante est une Eglise qui échange, vit, se confronte aux idées différentes. pas une Eglise sclérosée qui dit "Amen" parce que c'est plus facile. Donc hop, voici le texte et si vous voulez vous aussi faire bouger l'Eglise, c'est ici.
(Juan Arias – extrait de Le Dieu auquel je ne crois pas)
L’Église que j’aime,
c’est :
Celle qui est
convaincue que le Christ est le port et qu’elle n’en est que le phare.
Celle qui préfère
être semeuse d’espérance plutôt que glaneuse de peurs.
Celle qui me dit
honnêtement et sans arrogance : « Nous sommes un peuple en marche vers une fin
commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine
et traverser les mêmes périls. »
Celle qui ne m’offre
pas un Dieu congelé et figé mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons
découvrir à tout moment parce que c’est un Dieu inépuisable.
Celle qui craint
davantage pour ceux qui ne bougent pas, de peur de pécher que ceux qui ont
péché, parce qu’ils marchaient.
Celle qui me parle
plus de liberté que de l’obéissance, de l’espérance que de l’autorité, du
Christ que d’elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les
riches…d’aujourd’hui que d’hier.
Celle qui se
préoccupe davantage d’être authentique que nombreuse, d’être simple et ouverte
à la lumière que d’être puissante, d’être oecuménique que d’être dogmatique.
Celle qui m’offre
un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec lui, et si différent que je
peux trouver en lui ce dont je ne saurais même rêver.